une expérience de recherche de sources au MALI

a ta demande FAGUS J'ouvre  une page de  discussion  sur la recherche de  sources au Mali.
ma première expédition a eu lieu en 2009.
la rencontre sait faite d'une façon imprévue mais elle devait se faire,a l'occasion d'un repas campagnard dans le coeur du LOT. l'épouse d'un membre actif d 'une ONG,s'assoit a coté de moi, et durant le repas notre discussion
porte  sur la radiesthésie , les recherches  de  sources.elle appelle son mari aussitôt a Paris. deux jours après  il arrive chez moi,me présente l'ONG.le besoin d'un sourcier,de se déplacer sur les sites dans la région du DOGON 
et les PEULS   sur les plateaux. mais aussi en  plaine.
réunion a Toulouse ..
préparatif du prochain départ, après la  saison des pluies, avant les fortes  chaleurs intenables pour nous européens.6 mois après être vacciné,les instruments de radiesthésie dans un tube de 100 avec des bouchons.
l'avion atterrie a MOPTI  fourgon a 15 dedans; en direction de  SANGHA un responsable nous reçois dans les locaux de L'ONG ou nous serons hébergé durant le séjour de 3 semaines.
le  lendemain matin au levé du jour "quel levé de soleil " merveilleux..chaque pays d 'Afrique,ou d Amérique  ; ou de l’Europe..
ont des couchés ou des levés extraordinaire,un  moment de ressource le matin au levé.et un effet dynamique le soir  en se couchant .sur le NIL.énorme et d"un rouge flamboyant
 ou en Tunisie sur la piste toujours existante que Romel a utilisé  avec ses chars 
quelle splendeur de couché de soleil..

-le premier  matin  nous  avions un premier village a visiter,a confirmer le lieu ou devrait être réaliser le puits.
durant l'année précédente les Maires  demandent l' octrois d'un puits après une étude des besoins de la commune  nous donnons notre décision .ensuite j'établis au préalable, sur carte le périmètre ou le puits sera creusé. bien  sur le jour de la discussion  avec le Maire   et les adjoints  sous la "TOUGOUNA" 
est  une cage en bois basse de façons qui si un mécontents décide de  se lever ,sa tete  tape sur les rondins de bois au dessus.les rapports  sont tendus ils y des conflits  d'intérets concernant le lieu du puits, souvent le Maire souhaite l 'ouvrage  sur  ses terres.ma philosophie" acceptons se que la nature nous donne a l'endroit ou elle a bien voulue nous l'offrir"et  je recherche plus souvent sur un terrain  neutre..
dans tous  les cas la décision nous appartient.je confirme  sur le terrain ensuite la profondeur le débit 
l "épaisseur  de la roche avec une ressemblance a du granit, une attaque de la  roche au perfo et de la dynamite..bcp d'accidents avec les bâtons non explosés.
la moyenne  des puits   sur la falaise  entre 40M ET 70M
UN PUITS DE 70M 8 MOIS de travail tout le village pour creuser et évacuer la sortie des gravats.
un puits fait 1,80m de diamètre nous fournissons les maçons et les matériaux  
 le puits est bati en descendant avec du grillage et du  béton  je tempeste de cette utilisation de béton
toute veine intermédiaire  est stoppée devant le  béton j 'ai  fait  mettre des lumières sait a dire . 
une jante de voiture  pour laisser passer une veine intermédiaire.
nous avons un calcul de "margelle" pour constater  que la  nappe phréatique du MALI  est en baisse
de 50cm par an sachant que le mode de fonctionnent de puiser  avec des  "seaux" , des "outres" avec de ânes
pas de moteur don pas de consommation excessive.
un puits a 70M coute a L'ONG entre 3000 a 3500 euros.

-  nous assumons le budget avec nos deniers perso de notre voyage avions, repas, transport,location chambre
la location du 4X4  du centre, les repas   dans la brousse  et les 2 guides, un parlant Dogon, l'autre PEULS
nous avons ensuite  une défiscalisation pour  déduire en bonne partie sur la feuille  d’impôt.

- nous avons mis un programme de potabilité de l'eau  tous les puits sont pollués.

-mon dernier voyage   2016

-2017 et  encore moins 2018 trop  d'incidents ..

si vous  avez des  questions  n"hésitez pas je vous répondrais. au plaisir  d"échanger
merci a vous lire 

 Philippe

Intéressant !
 

Sais-tu s'il y a des sourciers au Mali ?

Très intéressant effectivement.
En 2011 lors d'une rencontre dans l'Isère, un membre du forum de l'époque était venu s'initier dans le but de forer un puits au Mali ou il vivait à mi temps, ceci afin d'irriguer des cultures de riz.

Que doit on comprendre par "trop d'incidents en 2017 & 2018"?

BONSOIR
oui il y'a bien des sourciers LOCAUX..ils trouvent très bien les veines d'eaux.le problèmes  d'etre attirés
par les veines alimentant les Baobabs, elles se remplissent d'eau elle s’émettent et a la saison sèche il ne reste 
que la mémoire   des sources sans  eau . 
.dans les différents village  des plateaux  je formes les sourciers.
aux différents pièges que la nature nous offre..

depuis  des décennies les peuplades  peules, et les Dogons vivaient dans parfaite  harmonie. 
la depuis  quelques mois  avant les élections présidentielle..
des heurts armés important ..oses  les deux peuplades.
pour  nous 2017 et 2018 nous  n'avons pas pu nous rendre dans cette régions...

je tombe par hasard sur ce sujet.
je suis allé 4 fois, entre 2010 et 2014 en hiver au pays Dogon, à  Idjelina, à Côté de Nombori, donc en dessous des falaises.
Ils ont une grosse source qui sort de la falaise, à débit important, c'est une vraie rivière, mais constant (sans doute la fente dans la falaise ne permet la sortie que d'une partie de la réserve accumulée),
à part cette grosse source, qui alimente un champ de manguiers puis est canalisé par des rigoles dans quelques jardins d'hiver,(cultures légumières pour les touristes et surtout oignons  blancs et tabac, vendus à bas prix aux grossistes qui ont une camionnette et vont vendre à Bamako) (l'été est trop chaud et humide, les cultures légumières sont impossibles entre les maladies et les parasites)  et qui finit dans une mare à caïmans, il y a un grand nombre de toutes petites veines,celles dont tu parles, entre 3 et 5 mètres de profondeur, qui finissent immanquablement sous un baobab, mais qui restent actives toute l'année, même à petit débit, contrairement à ce que tu dis.
les  agriculteurs du coin creusent des trous ( 5 à 8 mètres au carré)dans le sable pour capter ces petites veines, et remontent l'eau toute la nuit à la lampe torche dans 2 calebasses pour irriguer leurs jardins.
une asso japonaise à payé du ciment pour maçonner ces trous avec des pierres (pour en avoir il faut payer un mineur qui fait péter les rochers de grès effondrés de la falaise, c'est pas gratuit et demande du boulot).
 A Idjelina, 1 seul courageux, Marcel, l'a fait, et à même acheté une pompe et un groupe électrogène. les autres recreusent le trou chaque année après la saison des pluies.(c'est du sable et ils sont jeunes et costauds!!!)
Marcel m'avait fait venir dans son jardin, il avait creusé un nouveau trou mais n'avait pas trouvé l'eau. il avait imité un sourcier du coin avec des baguettes, mais son manque de sensibilité a fait qu'il déclenchait 2 ou 3 mètres plus loin que la veine. et, hasard improbable, il a creusé pile (5 ou 6 mètres de large) entre 2 veines. je lui ait fait agrandir de 30 cm de chaque côté, et les 2 veines sont sorties!
je suis devenu le grand "sorcier"!
les japonais ont fait des forages profonds (40 à 80 m) et installé des pompes manuelles dans chaque village des bas de la falaise.un des problèmes est l'usure des bras en inox qui actionnent les pompes. à l'origine c'est de l'acier inox d'environ 30 mm d'épaisseur, et les gamins qui les actionnent se mettent sur le côté et le levier frotte sur les côtés, ça arrive à casser!! essayez de casser une barre en inox par frottement, vous en aurez pour un bon moment!!!
le 2ème problème est le vieillissement des caoutchoucs de la pompe et de la corrosion des tuyaux de profondeur, et petit à petit, les pompes tombent en panne, et bien sûr pas d'argent pour réparer;
avec une asso, j'ai fait une installation photovoltaïque pour éclairer l'école afin que les instits,( à leur demande vu que cela leur fait un complément de leur ridicule rémunération) donnent des cours du soir à ceux (en majorité des filles qui ambitionnent de faire le ménage chez un riche toubab ) qui après 9 ans d'école ne savent encore ni lire ni écrire ni parler quoi? le Français bien sûr!
quelques mois après, les batteries sont HS, ils les démontent pour regarder la télé et charger leur portable (même s'il faut grimper à mi-falaise, 1/2 heure de marche pour avoir un peu de réseau) et les ramènent déchargées à 0. les batteries n'aiment pas ça.
l'année suivante, batteries neuves, construction d'un coffre fermé par cadenas, seul Marcel a la clé.
vite fracturé, avec la complicité du directeur de l'école et des instits, qui ont déjà récupéré les cassettes vidéos, téléviseurs, livres, microscopes .....
du coup rebelote, plus de jus, plus de cours, tout redevient comme avant, est-ce mieux ou non, trop difficile de juger;

Sur la coexistence entre Peuls (nomades avec des vaches), Touaregs (nomades avec des dromadaires) et les Dogons, cultivateurs avec des vaches et sédentaires, il y a toujours eu une défiance, chacun à sa place et ne vient pas m'em.... chez moi.
depuis les évènements avec Daech, il y a eu des tueries entre Dogons et Peuls à Mopti et Sévaré. les rancunes se sont traduites par une violence énorme.
c'est ce que j'appelle la désespérance et la violence des pauvres, ils n'ont pas beaucoup d'autre solution.
Un ami a travaillé 20 ans, payé en Francs suisses, pour le HCR (haut comité pour les réfugiés, issu de l'ONU) basé à Genève. il m'a rapporté qu'en Guinée, les pompes solaires installées étaient hors service régulièrement, pourquoi? parce que pour les femmes qui allaient chercher de l'eau loin du village, c'était le seul moment où elle pouvaient se retrouver et parler entre femmes, leur seul moment de liberté relative.


tout ce que je dis est bien négatif, mais j'en ai marre de voir tous ces bons toubabs (= blancs) avec leurs 4X4 qui arrivent en sauveurs et qui désorganisent le fonctionnement de ces populations.


 je continue à en aider financièrement certains, mais je suis sceptique à leur apporter à grands coups d'euros des choses dont ils n'ont pas obligatoirement besoin et dont ils ne savent se servir. Ils ont bien vécu à leur façon depuis des siècles, à eux de demander des améliorations et non à nous de leur apporter 2000 ans de civilisation occidentale d'un coup.

Sans prétention, sourcier du Monde forme des jeunes agriculteurs à la recherche d'eau.

En février prochain, on retournera compléter la formation d'un groupe déjà rencontré en 2021 et 2022.

Si dans ce groupe, deux ou trois deviennent sourciers, on sera contents ...

oui,  apprendre une technique est toujours positif et peut se transmettre aux enfants

bonsoir à tous
merci yeyou de ton intervention,sur le Mali  tout est compliqué  nos 2 ONG pourtant importantes  implantés a Sangha viennent de se retirer  du Mali...il n y aura plus ou peus d actions  de la part des ong